Bonjour Stéphanie,
La période autour des 18 mois (à savoir entre15 et 24 mois environ) est souvent une période très délicate pour la famille car elle correspond à la « période du non » où l’enfant refuse toute forme d’autorité pour expérimenter ses propres choix et son autonomie. Cette période est tout à fait normale. Merci à vous d'avoir posé cette question. La réponse aidera sûrement de nombreuses mamans, vivant également cette même situation avec leur enfant.
Des émotions, difficiles à exprimer
Cependant il arrive fréquemment que les enfants « s’emmêlent » dans leurs émotions, ne sachant pas les exprimer (comme taper quand il reçoit un câlin, rire face à l’autorité etc.). C'est comme si le « système nerveux » de l’enfant se déchargeait, mais au mauvais moment. En interprétant cela contre nous (« Il me rit au nez », « Il le fait exprès » etc.), nous nous énervons. Nous essayons toutes les solutions sans qu'elles ne fonctionnent. On se retrouve en miroir avec les émotions de l’enfant : tous les deux perdus, énervés, fatigués.
Accompagner son enfant dans le « lâcher prise »
Pour accompagner votre enfant au mieux dans ce genre de situation, essayez (même si cela n’ait pas toujours évident de prime abord) de contenir son émotion au sens physique : quand votre enfant semble perdu, fait ses petites crises, serrez-le dans vos bras très calmement, en respirant avec lui. Ne cherchez pas à calmer son émotion. Au contraire, vos bras sont le support nécessaire pour que votre enfant puisse crier, pleurer, se tendre jusqu’à ce que toutes ses émotions sortent. Pour votre enfant, cela signifie que vous l'autorisez à tout lâcher, mais en vous protégeant de ses tapes et de ses coups puisqu’ils sont contre vous.
Laisser l'enfant s'exprimer
Parfois, quand votre enfant est trop tonique, dites-vous que la situation peut se régler à deux. L’idée n’est surtout pas de contraindre l’enfant encore une fois ou de le faire taire mais, bien au contraire, de lui offrir des bras contenants et fermes. Il pourra ainsi s’exprimer autant qu’il le veut jusqu’à ce que sa crise passe. En général, l’enfant commence par se tendre et transpirer, libérant ainsi ses hormones de stress par la peau. Puis il se calme et accepte le vrai câlin.
Des phrases qui calment l'enfant
Il n’est pas nécessaire de beaucoup lui parler, car l’on devient vite à court de mots. Par exemple vous pouvez lui dire : « Je suis là. Vas-y, exprime tout ce dont tu as besoin ! » sans le juger. Ainsi le fait de ne plus être dans un rapport de force avec l’enfant permet de pouvoir accueillir son émotion sans l’interpréter comme si elle était « contre nous ». Vous l’aidez alors à s’exprimer encore plus en étant de son côté, contrairement aux idées reçues. Dites-lui ses simples mots pour l'encourager : « tu as le droit d’être en colère prend tout son sens ».
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