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On s'en souvient encore

20 remarques déplacées entendues pendant la grossesse

A l'annonce de la grossesse

  • Anne-Laure, 36 ans : dès l'annonce de MA grossesse, j'ai été atterrée...

"Quand j'ai annoncé ma grossesse au travail, un de mes collègues m'a dit en riant : 'Ah ben c'est pas trop tôt ! Va falloir vous dépêcher pour faire le petit frère !'. Evidemment, il ne savait pas que mon compagnon et moi avions été suivis en PMA pendant 6 ans, que cette grossesse était un miracle qui allait à l'encontre de tous les pronostics des médecins... et qu'il n'y en aurait donc pas de seconde."

  • Son conseil : répondre de manière factuelle.

"J'ai décidé d'éclaircir la situation de la manière la plus neutre possible. Je lui ai dit qu'il valait mieux faire attention quand on faisait ce type de commentaire à une femme de mon âge (qu'il connaissait parfaitement), qu'une grossesse, surtout quand elle est tardive, peut être compliquée à vivre et à obtenir. Je n'ai pas eu besoin d'en dire plus pour qu'il me présente ses excuses".

  • Entendu aussi pendant ces premières semaines souvent merveilleuses, parfois difficiles :

- Quand j'annonçais que j'attendais des jumeaux, j'avais systématiquement droit à "Oh ma pauvre !" ou alors "c'est naturel ?" Non mais de quoi je me mêle ! (Audrey, 30 ans)
- Pour ma deuxième fille, un proche m'a demandé littéralement deux secondes après l'annonce de ma grossesse : "Mais c'était voulu ?" Pourquoi, ça semble si inconcevable ? (Eustelle, 27 ans)
- "Encore une fille ? Vous devez être déçue. Pour le 3ème vous aurez peut-être plus de chances..." (Laëtitia, 31 ans)
- "Le jour du 3ème mois de ma grossesse, j'ai retrouvé mon compagnon au restaurant. Il m'a juste dit : "Je te quitte" (Sonia, 27 ans)

Dans les transports en commun

  • Aurélie, 28 ans : dans les transports en commun, je faisais partie du domaine public

"Avec plus de 2h de transports par jour pendant ma grossesse, j'étais éreintée. Un jour, en montant dans le tram, j'ai demandé à un homme d'une trentaine d'années si je pouvais m'asseoir, il m'a juste répondu "Non, je me suis déjà levé pour une autre femme enceinte et une vieille aujourd'hui".

  • Son conseil : faire preuve d'humour... et de créativité !

"Je n'ai pas su quoi répondre à cet homme, j'ai juste pleuré sur le quai après être descendue du tram. Pour moi, c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, car j'étais confrontée tous les matins et tous les soirs à ce genre de remarques. Pour me remonter le moral, ma meilleure amie m'a fait faire un tee-shirt personnalisé sur lequel il était écrit en énorme "Oui, je suis enceinte et oui, vous pouvez me laisser votre place". Cela a été plutôt efficace !"

  • Entendu aussi dans les transports publics :

- "Oh, tu t'es habillée comme cela pour qu'on te laisse une place dans le métro ?" Non, je suis juste enceinte... (Morgane, 22 ans)
- "On est tellement serrés que j'ai senti votre bébé bouger"... Cela m'aurait fait rire si ce n'avait pas été dit par un homme passablement louche. (Anna, 24 ans)
- "Je ne vous ai pas laissé ma place parce que vous n'aviez pas l'air assez enceinte" (Natacha, 26 ans)
- Dans le métro, un matin, un illustre inconnu m'a regardé et asséné : "Ah, t'as pas pu t'en empêcher,  s...pe !" 15 ans plus tard, cela me rend toujours folle !" (Sophie, 40 ans)

De la part des amis

  • Elodie 31, ans : j'ai compris que certaines remarques en disaient long sur une amitié

"J'avais une amie d'enfance que je voyais encore régulièrement, mais dont je m'étais un peu éloignée au fil des années. J'ai eu une grossesse un peu particulière, où je savais que j'élèverai seule mon enfant. Quand je lui ai annoncé l'heureuse nouvelle, elle m'a juste répondu : "A ta place, j'aurais avorté.".."

  • Son conseil : assainir son environnement !

"Ce jour-là, je me suis rendue compte que j'avais besoin d'être entourée par des gens qui m'aimaient et me soutiendraient pendant ma grossesse, pas par des personnes qui allaient me plomber le moral pendant ces quelques mois qui s'annonçaient merveilleux mais difficiles. Je ne l'ai plus contactée pendant plus d'un an... Et j'en ai été presque soulagée."

  • Entendu aussi de la part d'amis qui pensaient bien faire :

- "Je pensais que tu serais plus moche en grosse" C'était une plaisanterie d'un ami... Mais elle m'a crevé le cœur ! (Eloïse, 36 ans)
- "À ce qu'il paraît les garçons font rayonner leur maman. Vu les boutons que tu as, je parie sur une fille. " (Adèle, 24 ans)
- "Tu sais moi la péridurale elle n'a absolument pas marché et j'ai souffert le martyr." (Leïla, 27 ans)
- Enceinte de 8 mois, je suis sortie avec une amie qui m'a dit sans plaisanter : "On va manger des sushis ?" Ben non... (Claire, 29 ans)

De la part des médecins

  • Amélie, 26 ans : il a suffi d'une remarque pour que je décide de ne plus laisser faire les médecins !

"Quand nous avons commencé à vouloir faire un enfant, mon compagnon et moi avons dû faire des tests génétiques. Mon mari étant atteint d'une maladie génétique rare, il y avait des risques de transmission à ne pas négliger. Après 8 mois d'attente, j'étais déjà enceinte de 2 mois quand nous avons vu la généticienne pour le bilan des examens. Elle a ouvert la bouche 30 secondes pour nous dire 'votre enfant a une chance sur 2 de développer la maladie et une chance sur 4 que cela soit la forme la plus grave du syndrome'. Point. Aucune mise en perspective. Aucune proposition d'aide..."

  • Son conseil : ne pas se laisser impressionner par le corps médical

"Ce jour-là j'ai eu le déclic : je ne courberai plus l'échine face aux médecins. Je lui ai dit tout aussi froidement que nous n'étions pas un numéro de dossier, mais des êtres humains qui avaient attendu presque un an des résultats d'examens qui pouvaient changer leur vie, que je comprenais le besoin du corps médical de se blinder face aux patients, mais que cela n'empêchait pas de faire preuve d'humanité. Je ne sais pas si cela a eu un impact sur ses futures consultations, mais ça m'a fait du bien de ne pas me laisser faire !"

  • Entendu aussi pendant le suivi de grossesse :

- "Je vois que vous avez deux enfants..." Non Madame, si vous aviez pris la peine de lire mon dossier vous auriez vu que j'ai eu deux grossesses, mais que je n'ai eu qu'un enfant... et une fausse couche. (Mylène, 29 ans)
- La sage-femme m'a dit sans détour lors d'un rendez-vous prénatal : "vous avez un peu trop forcé sur les Petit Lu, non ?"  En fait, non...(Zineb, 25 ans)
- Juste avant que mon conjoint ne m'accompagne à la deuxième échographie, un collègue de travail lui a dit : "c'est au cours de l'écho morpho que le gynécologue s'est rendu compte que notre bébé était mort in utero... Mais bon, ça va bien se passer pour vous !" (Amandine, 28 ans)
- "Je vous fais une épisiotomie. Vous ne voulez pas faire souffrir votre bébé n'est-ce pas ?" (Virginie, 25 ans)

Journaliste spécialiste du parenting, de la beauté, du bien-être. Auteure de Mon cahier Ma grossesse et moi, Mon cahier Forme et minceur après bébé, 100 conseils essentiels : la grossesse et Petit...
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