Merci Céline de votre question que de nombreuses mamans se posent aussi. Expression très utilisée en France, l’allaitement mixte désigne l’allaitement maternel associé à des préparations pour nourrissons le plus souvent données au biberon avec un nombre et une durée de tétées allant en diminuant au fil des mois. Cela correspond à notre culture qui a intégré le biberon comme une norme la séparation physique de l’enfant et de sa mère.
Une pratique qui met en danger la lactation
Dans les faits, cette pratique n’est pas sans risque pour la mise en place d’une lactation optimale. En effet, elle s’éloigne du principe directeur de la loi de l’offre et de la demande. Le premier mois, le volume de lait augmente abondamment, surtout la deuxième semaine, pour atteindre rapidement 700 à 800 ml par jour. Les mères ont besoin en moyenne de 8 à 10 tétées par jour pour obtenir ce volume, parfois plus, parfois moins. Le corps offre ainsi à la mère une fenêtre d’opportunité pour installer sa lactation.
Chronique d'un sevrage annoncé...
Si la maman souhaite donner 1 ou 2 biberons par jour dès la naissance, dans le cadre d’un allaitement à horaires réguliers et espacés, elle ne parviendra pas à installer une lactation durable. Et cela revient pour elle à démarrer le sevrage de son enfant dès la naissance... Par ailleurs, la survenue des engorgements et leur sévérité ont été associés à une conduite d’allaitement non optimale avec comme point d’orgue l’introduction précoce de compléments de lait artificiel.
Pour répondre à votre souhait de faire intervenir le papa, envisager un aménagement de l'allaitement n'est pas une solution. En revanche, il existe d'autres moyens pour que la papa participe aux soins de l'enfant et construise lui aussi le lien avec lui : le prendre dans ses bras après la tétée, lui donner le bain, lui parler... Il trouvera sa place naturellement.