A l’occasion de l’arrêt récent de la commercialisation du l’Uvestérol D®, à la suite d’un accident, de nombreux parents se sont posé la question de l’intérêt de continuer à donner aux nourrissons son principal composant : la vitamine D. Or celle-ci est aujourd’hui au centre d’une multitude de travaux qui confirment son rôle essentiel.
La vitamine D : un rôle essentiel...
On connait depuis longtemps le rôle central de la vitamine D dans l’absorption du calcium par l’intestin, ce qui favorise la minéralisation du squelette, c’est-à-dire la solidité́ des os. Il est apparu ces dernières années qu’elle avait bien d’autres effets et non des moindres...
- La vitamine D est une hormone neuro-protectrice essentielle au développement du cerveau : on observe des déficits en vitamine D dans des pathologies aussi variées que les psychoses, la maladie d’Alzheimer, l’autisme ou certaines épilepsies.
- Cette hormone agit également sur le système immunitaire : elle a un rôle de prévention dans les maladies auto-immunes, notamment dans les maladies inflammatoires du tube digestif (maladie de Crohn), mais aussi dans le diabète ou dans le domaine plus général des allergies.
- On lui connait un rôle anti-infectieux, contre la tuberculose par exemple. Dans l’asthme ou dans l’obésité́, on observe un lien avec le déficit en vitamine D mais les mécanismes sont encore mal compris. De nouvelles implications sont évoquées : dans l’évolution de certains cancers ainsi que dans les maladies cardiovasculaires.
La vitamine D est une molécule qui a de multiples activités et malgré́ son ancienneté, son intérêt se confirme pleinement au fil des études.
A qui faut-il continuer de donner de la vitamine D ?
- aux femmes enceintes au 7ème mois de grossesse (100 000 unités) ;
- chez le nourrisson allaité (1200 unités par jour) ;
- chez le nourrisson de moins de 18 mois nourri par un lait infantile enrichi en vitamine D (600 à 800 unités par jour) ;
- chez l’enfant de plus de 18 mois à 5 ans et chez l’adolescent de 10 à 18 ans une dose deux fois dans l’année en novembre et février (100 000 unités chaque dose). Entre 5 et 10 ans, il n’y a pas de recommandation officielle mais beaucoup de pédiatres continuent d’en proposer une ou deux fois pendant la période hivernale.